Absoudre qqn de qqc. : ...trouver (...) le saint hermitte, Par qui doy estre absolz et quitte De mes pechiez. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 46).

[Constr. avec de + subst.] : ...je ne me puis abstenir De mauvaistié, tant m'en sens plain. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 26).

[Constr. avec de + inf.] : Si vous pri a touz que preudomme (...) chascun deviengne Et que de mal faire s'abstiengne. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 30).

"Terminer" : Un petit cy clignier me fault, Puis acompliray le deffault Que j'ay a dire. (Mir. chan., c.1361, 167). La fu la clef ouvrée et acomplie Dont la prison d'enfer voult defermer (Mir. chan., c.1361, 186). Près ay d'acompli mon voiage, Car illecques voy l'ermittage Ou le pape m'a envoié (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 41).

Acertener qqn de qqc. "Le rendre certain de" : Oil, je vous en acertain (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 22).

[Dans les ex. suivants, deux interprétations possibles : le verbe, trans., est suivi d'une prop. sans conj. ; ou bien on place un signe de ponctuation après le verbe et vous est alors obj. dir. ou indir.] : Je revieng, et vous acertain Le fol gist emprès, ce sachiez, De vostre chien (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 53). Chier sire, je vous acertain Bien li diray ce que me dites. (Mir. fille roy, c.1379, 65).

"Envoyer à" : Le pape a vous ici m'adresce Pour ce que m'oiez en confesse. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 41).

[L'obj. du désir désigne une action] : En vain me sont venu preschier Certes, car mon affeccion N'est point ne mon entencion D'avoir ja femme. (Mir. chan., c.1361, 145). J'ay desir et affeccion De faire ent satisfacion Et penitence qui le vaille. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 36).

Empl. trans. "Étourdir, hébéter, faire perdre la raison" : Je m'en vois, que tant se deguise Que tout m'affolle. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 50).

P. métaph. : ...d'un lion fier et estoux A fait un aignelet si doux (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 34).

Aller en. Aller jusqu'en : ...Afin que m'ame en enfer n'aille. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 36). ...je vous pri qu'il vous plaise (...) Que jusques en mon hostel aille (Mir. st Lor., 1380, 136).

[Avec un mot interr.] : Dy sanz sejour, Ou va ce chemin que tu tiens ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 25).

[Avec terme indiqué] : Sire, au mains nous les y laissasmes, Quant après le moine en alasmes, Pour li pillier. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 6). Si est bon que tost on s'en aille Hors d'entour eulx. (Mir. fille roy, c.1379, 29). Ainsi fault que chascun s'en aille En terre dont il est venuz (Mir. fille roy, c.1379, 30). ...il fault que m'en aille De ci en ma chambre (Mir. Clov., c.1381, 238).

"Aigre, âpre" : Tout ce que je souloie amer Me semble sur et trop amer (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 40).

Prov. : Sire, au besoing voit on l'ami (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 69).

En apostrophe : Ma dame, m'amie, m'amour, Las ! vous ay je perdue ainsi ? (Mir. Theod., 1357, 109). Je pers mon filz (...) Bien fui despite et orgueilleuse (...) Quant a l'ennemi don en fis. Ha ! mes amours et mon chier filz ! Se pour ce n'avez de moy cure, Vous avez raison et droiture (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 29).

Asne mort féru : LE FOL. Au chant d'un asne mort feru M'endormi ersoir a la lune. (Mir. parr., 1356, 46). Nient plus q'un asne mort feru Il ne dit mot. Que veult ce dire ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 49).

"Monnaie d'or" : ROBERT. Qu'a il ci ? Vueilles me voir dire ; Sont ce florins ? LE PAISANT. Oil, anges et moutons fins ; Et vezci touz parisis d'or, Et ci autre monnoie encor (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 9).

"Calmer, apaiser" : Marie sui (...) Qui pour amenuiser t'amére Douleur et ton cuer apaisier, Te vueil de ma presence aisier. (Mir. Theod., 1357, 112). Et li preudoms sanz demourée Pour moy courroucée apaisier Me prist doulcement a baisier, Et la fustes vous engendré (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 27).

"Absoudre" : Certes laissier me vois cheoir A ses piez pour estre apaiez ; Et li [le pape] requerray : "Sire, aiez De moy mercy." (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 37).

"S'adresser à qqn pour l'inviter à venir" : ...la compagnie du benoist Jhesu, de Marie, et des disciples Jhesu, quant ilz furent appellez aux noces (Mir. Theod., 1357, 80). Appellez le tost, sanz songier, Et si li donnez a mengier Icy devant. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 51).

[L'attribut de l'obj. est un nom propre] : ALBERT. Biau pére, l'en m'appelle Albert. (Mir. st Guill., c.1347, 48). Ça, mon ami, venez avant : Conment estes vous appellez ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 51). Mais savoir vueil sanz remanoir S'alé est point en mon manoir Appellé les Belles Fontaines. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 295).

Apprendre qqn à qqc. : En m'enfance mauvaise adonques, Saint pére, je tuay mon maistre Qui me devoit apprendre a lettre. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 39).

Moult apris : Pardonnez li s'il a mespris, Il n'est pas de sens moult apris. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 13).

Part. passé : ...tantost conme armé sera, Combatre s'en voit aux paiens (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 56).

Empl. adj. : ...elle envoia querre Mercure, (...) qui tantost vint. Tout armé devant li se tint (Mir. emp. Julien, 1351, 206). Que chascun se tiengne de fait Armé et tout prest pour combatre (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 56).

"Diriger, asséner un coup à qqn ; frapper qqn" : De ma lance le vueil hurter Ou miex assener le pourray. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 63).

"Se disposer, se préparer" : Je croy, par foy, qu'ilz n'oseront Devers nous maishui retourner, Ne pour eulx combatre atourner Ne prendre place. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 58).

"S'équiper de" : La des blanches armes s'atourt Et arme qu'il y trouvera (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 56).

"Réfléchir" : Advisez vous, pour Dieu mercy. (Mir. st Guill., c.1347, 19). Et je scé (...) Que tu fais du tout le rebours ; Et sainte eglise et Dieu despis, Qui est, je te dy bien, du pis ; Avise toy. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 3).

Avoir à époux/avoir à femme : ...aussi devoit elle avoir a espoux le souverain des roys. (Mir. ev. arced., c.1341, 104). ...le pére endurer Ne souffrir ne veult que je l'aie A femme (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 66).

[L'obj. désigne une pers.] "Bannir" : ...quant bani sera, Sire, monstrer ne s'osera Entre les gens. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 21).

P. ext. "Écarter" : ...conment peut c'estre Que mon pére, par son oultrage, Me banist de mon heritage ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 23).

"Grand seigneur" : OSTES. Puis qu'il vous plaist qu'ainsi soit fait, Gehis, larron. BERENGIER. Mercy te [Ostes, roy d'Espaingne] pry, noble baron (Mir. Oton, c.1370, 382). L'EMPERIÉRE. Preudomme, tu qui scez ces faiz, Di, qui est il ? L'ERMITE. Il est hault baron et gentil, Treschier sire (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 76).

Au besoin on voit l'ami : Maiz oncques maiz je n'oz mestier d'aïde que aujourd' hui, et on dist que au grant besoing voit on l'ami. (Bérinus, II, c.1350-1370, 138). Sire, au besoing voit on l'ami (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 69). Au besoing voit l'omme son amy (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 204). Au besoing voit on qui amis est (GERS., Déf., 1400, 227). Au besoing congnoist on l'amy Qui loyaument aidier desire, Pour vous je puis bien cecy dire, Car vous ne m'avez pas failly. (CH. D'ORLÉANS, Chans. C., c.1415-1440, 223). Au grant besoing voit-on qui ami est ; Au temps prospère à peine on se congnoist, Car lors chascun vray amy se déclaire ; Mais quant malheur tonne, gresle ou esclaire, Adoncq voit-on de vray qui amy est. (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 311). ...Car on voit au besoing, au verité jugier, L'amour d'une personne. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 307). A nul ne cuide avoir forfait, Mais ains qu'il soit la sainct Remy, Je cognoistray l'amy parfait, Car au besoing voit on l'amy. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 97). Tu es l'arcq que Diau porte es mains, Le batton qui nous doibt deffendre (...) Et le fleau des ennemis : Au besoing voit on ses amis. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 249).

Rem. Morawski 170, 171 : Au besoing voit on l'ami/ Au besoing voit on qui amis est. Hassell 36, A100 ; DI STEF. 78b, besoin.

Empl. abs. "Situation particulière résultant d'un manque" : ...tu confortes tous Les cuers qui au besoin reclaiment Ton nom (Mir. parr., 1356, 54). ...Doulce dame, et si te promez Pour ce qu'a besoin me sequeures Que je recorderay tes heures Touz les jours mais que je vivray (Mir. chan., c.1361, 141). Sire, au besoing voit on l'ami (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 69).

Billier du pied : Sus ! il nous fault du pié billier Et jusques en maison aler. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 6).

P. méton. "Aux armes blanches" : Se le blanc chevalier revient A la bataille... (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 62).

En partic. [Avec des mots de quantité] : Verse ci bonne haneppée (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 42). L'EMPERIÉRE. A il point de fuerre soubz soy ? (...) L'ESCUIER. Treschier sire, oil, un bon tas. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 54).

[En parlant d'avoir, de possession] : TROISIESME BOURGOIS. Reverent pére, regardez : Vezci tout quanque j'ay de bon, Que je met en vostre bandon (Mir. emp. Julien, 1351, 190). N'a religion (...) Que de jour en jour ne desrobe. (...) Par roberie les destruit, Pour tant que rien de bon y truist. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 15).

"Avec droiture" : ...Qu'amer peust Dieu de cuer fin, Et li servir si bonnement Qu'en gloire pardurablement Regnast (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 27).

Vin de bouche. "Réservé à la fine bouche du roi ou de l'empereur" : L'EMPERIÉRE. (...) Or tost : a mengier m'apportez Delivrement. L'ESCUIER. Voulentiers, chier sire, et briefment : Vezci pain, ci est vin de bouche. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 49). L'EMPERIÉRE. Voulentiers. ça, je pren cecy. Avant : du vin. L'ESCUIER. Vez le ci cler et net et fin Conme de bouche. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 61).

Vin de bouche. "Réservé à la fine bouche du roi ou de l'empereur" : L'EMPERIÉRE. (...) Or tost : a mengier m'apportez Delivrement. L'ESCUIER. Voulentiers, chier sire, et briefment : Vezci pain, ci est vin de bouche. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 49). L'EMPERIÉRE. Voulentiers. ça, je pren cecy. Avant : du vin. L'ESCUIER. Vez le ci cler et net et fin Conme de bouche. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 61).

Au fig. "Ardent" : A mal faire est boullant et chault, Mais de bien faire ne tient compte. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 4).

Empl. abs. [Dans un surnom quasi générique pour les coupe-bourses] : Dites ou est Boute en Courroie, Ne Lambin ne Hupin le grant ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 5).

[Le compl. désigne un obj. concr.] : Il a brisé en deux son pain, Et s'en a au chien departi La plus grant part (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 53).

[Dans le nom d'un compagnon de Robert le Diable] : Egar ! ou j'ay troubles les yex, Ou je voy la Brise Godet, Et son compaignon Rigolet. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 5).

En ce cas. "S'il en est ainsi" : BOUTE EN COUROYE. (...) Je mesmes le ban ay oy, Dont le cuer pas ne m'esjouy, Quant l'ouy faire. RIGOLET. En ce cas va mal nostre affaire. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 22).

Avoir cause de + inf. : Contre li cause et juste tiltre, Sire, avez (Mir. Amis, c.1365, 18). ...Ne je ne quier ne n'ay envie De riens qui tant me puisse plaire Con j'ay de trouver de mal faire Aucune cause ou achoison. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 24).

À certes. "Sérieusement, vraiment" : Maistresse, congnoissez vous point A certes, ne savez de fait Aux signes que ma fille fait Qu'elle veult dire ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 59). Nous ouons bien ce que tu diz ; Je ne scé se le diz a certes Ou pour auoir plus grans dessertes De nostre mére. (Mir. ste Bauth., c.1376, 123). Et ce que vous di c'est acertes. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 274).

"S'arrêter de (faire qqc.)" : Biaux seigneurs, vous vous cesserez De moy parler que prengne femme (Mir. chan., c.1361, 151). De mal faire me vueil cesser ; Et pour mes pechiez confesser M'en vueil aler au pape a Romme. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 30).

Chaloir à qqn de qqc. "Importer à qqn ; faire cas de qqc." : Puis que la royne prist mort, Ne m'a chalu de mon deport, Ne de nul esbat, ce sachiez (Mir. st J. Paulu, c.1372, 98). Je voy mon filz si contenir Que de riens nulle ne li chault (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 4). Ne m'en chaut combien je me paine, Ma douleur ne prise une quille (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 66).

Chaloir à qqn de qqc. "Importer à qqn ; faire cas de qqc." : Puis que la royne prist mort, Ne m'a chalu de mon deport, Ne de nul esbat, ce sachiez (Mir. st J. Paulu, c.1372, 98). Je voy mon filz si contenir Que de riens nulle ne li chault (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 4). Ne m'en chaut combien je me paine, Ma douleur ne prise une quille (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 66).

P. méton. "Bataille" : PREMIER CHEVALIER. Aussi le lo je, car doubter Maishuy Sarrazins ne devons, Puis que le champ gangnié avons ; Alons men, sire. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 58).

Ami charnel. "Parent et ami intime" : N'y ara ne le duc mon pére, Ny amis charniex ne parens Que ne face des cuers dolens (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 23). Nostre pére (...) Depriez qu'aucun lieu nous quiére Religieux ou soions mis, Loing de touz noz charnelz amis, Ou faire puissons penitance (Mir. ste Bauth., c.1376, 156).

"Chasuble, vêtement sacerdotal" : Vezci chasubles et tuniques (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 12).

Au fig. "Ardent (à qqc.)" : A mal faire est boullant et chault, Mais de bien faire ne tient compte. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 4).

[P. oppos. à à pied] À cheval : Et, pour Dieu, s'en va il a pié, Ou a cheval ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 35).

"Chien" : Nous vous faisons conmandement, Seigneurs, que voz roiz, voz levriers Voz chiens de trace et voz lemiers Menez au bois tost sanz laissier (Mir. st J. Paulu, c.1372, 100). Je tien que se vous le querez Avec Louvet le trouverez, Le chien mon pére. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 74).

Valoir pis qu'un chien : ...je me repute et scé bien, Sire, que je vail pis q'un chien, Tant sui a Dieu abhominable (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 38).

Il choit bien : Chier sire, il vous est bien cheu De ce que voz gens armez voy, Et vous mesmes ; qu'en bonne foy Vezci venir paiens (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 61).

[Empl. cataphorique] : ...Se chose avient qu'ilz puissent estre Pris, soit en champ ou soit en bois. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 22).

[En parlant de l'eau] : ...Dire qu'il s'en voit ou prael Ou la clére fontaine sourt. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 56).

"Coffre" : Tes biens temporieux que tu m'offres, Qu'en tes huches as et en coffres, Ne quier je point (Mir. st Val., c.1367, 140). ...qu'a il en ce coffre ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 12).

Se combattre à qqn : ...dont Anthenor par le conmandement de Nostre Dame s'en combati a l'oncle et le desconfit en champ. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 123). Aussi qu'avons eu bataille Aux paiens, il a la merdaille De ceens si s'est combatu (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 59).

"Ensemble, en commun" : Quant la suer Marthe (...) Vint aux piez Jhesu Crist plourer (...) Conmunement on la nommoit Pour les pechiez que faiz avoit La pecherresse (Mir. mère pape, c.1355, 386). Je mesmes (...) L'iray faire savoir a touz Conmunement. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 55).

Faire compte de qqc./qqn. "Tenir compte de" : ...je sui Guillaume, le conte De Poitiers, mais je n'en fas compte Ne de Poitiers ne d'Acquitaine, Ainçois requiers penance et paine... (Mir. st Guill., c.1347, 34). Il dit voir ; j'en scé bien tielx six Et plus, dont on faisoit grant compte, Qu'il a destruit et mis a honte. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 15). Ne fas pas de vostre heritage Compte grantment. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 69).

Faire compte de qqc./qqn. "Tenir compte de" : ...je sui Guillaume, le conte De Poitiers, mais je n'en fas compte Ne de Poitiers ne d'Acquitaine, Ainçois requiers penance et paine... (Mir. st Guill., c.1347, 34). Il dit voir ; j'en scé bien tielx six Et plus, dont on faisoit grant compte, Qu'il a destruit et mis a honte. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 15). Ne fas pas de vostre heritage Compte grantment. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 69).

Empl. trans. : Il nous a fait la moe a touz Et puis s'en va ses pas comptant (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 51).

Requérir confession : Saint pére, je vous requier, sire, Confession. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 37).

"Manière de se tenir" : Le cuer ay pour li deceu, Si que je ne sçay contenance. (Mir. march. larr., c.1349, 107). ...Desir m'enlace et estraint Si que je pers maniére toute, Ne de contenance n'ay goute. (Mir. emper. Romme, 1369, 263). Compains, regardez la maniére De ce fol et la contenance (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 49).

Empl. intrans. "Se comporter" : Je voy mon filz si contenir Que de riens nulle ne li chault (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 4).

"Peine, tourment" : Du grant annuy et du contraire, Sire, que vous ay fait a tort Vous requier mercy et acort (Mir. st Guill., c.1347, 21). A nul ne fait mal ne contraire, Ains est un droit fol debonnaire (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 59).

"S'opposer à qqn" : ...se de riens vous contralie, Faites le, sanz arrestoison, Prendre et mettre en une prison (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 16).

[En parlant d'armées en présence] "Lutter contre" : ...après se tu os plus dire Que Sarrazins pour contredire Les Romains ne pour eulz combatre Se viengnent cy entour embatre, A tes armes tantost aqueurs (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 57).